Comment dire en quelques mots toute l'importance de ce film ?
Dès le début, le décor est planté, une maison ouvrière de liverpool, en plan fixe, les personnages ne sont pas visibles mais on entend un chant qui donne le ton au film.
On le sait, la proposition esthétique sera différente de ce que l'on a l'habitude de voir.
Alors on observe les histoires familiales, par bribes, le père violent, la séduction, les mariages, les maladies, la mort. Le tout, soutenu par les chants populaires, chantés à toute occasion, comme un moyen de renforcer le lien communautaire, au pub, dans la maison, en brossant un cheval, en pissant. On pourrait considérer ce film comme un documentaire sur le Liverpool ouvrier d'après guerre mais ce serait réducteur. C'est un film qui vous cueille émotionnellement, qui fait ressortir les liens invisibles qui soudent une famille pendant des générations, dans le meilleur et dans le pire. C'est un regard tendre que nous offre le réalisateur sur son enfance, sans ambages mais transpirant d'amour.