Le réalisateur Terence Davies convoque ses souvenirs dans un procédé intéressant avec Distant Voices : comme notre mémoire, le film égrène des moments de vie sans lien logique apparent, faisant des allers-retours dans le temps, comme un puzzle qu'on compose au hasard. L'image qui s'en dégage est une forme de chronique sur une famille ouvrière anglaise, ni heureuse ni malheureuse. Certains plans sont très beaux et retiennent notre attention, notamment des cadrages / décadrages et un travail sur le hors-champ, comme si le réalisateur souhaitait nous laisser un peu en dehors. Mais globalement, le film est un peu poussif pour ma part, intéressant mais peu captivant.