C U T E S O M E C A K E !
Après être allé voir Elysium hier, j'avais envie de me replonger dans l'un de mes gros coups de coeur et au passage d'en profiter pour y consacrer une modeste critique.
District 9 est un film de science fiction écrit et réalisé par Neill Blomkamp sorti en 2009 qui a fait son petit effet aussi bien du côté des critiques que du box office.
Déclinaison du court métrage Alive in Joburg, le film nous raconte l'histoire d'extraterrestres qui 20 ans auparavant se sont réfugiés sur Terre juste au dessus de Johannesburg plus précisément.
Seulement cette fois ci, il ne s'agit en aucun cas d'invasion pour prendre le pouvoir et faire prospérer l'espèce sur une planète à des années lumière de leurs technologies comme on a pu le voir mainte et mainte fois.
La donne est différente, Blomkamp a la brillante idée d'inverser la tendance, nos extraterrestres sont réduits à l'esclavage, confinés dans une zone et se nourrissant de bouffe pour chats asservi par des humains qui ne cherchent qu'une chose, exploiter leurs armes utilisables uniquement avec leur ADN.
Sous fond de mockumentary, l'angle de départ renforce notre immersion et nous plonge immédiatement avec un certain réalisme dans ce récit. On y découvre Wikus Van de Merwe agent du MNU (la multi nationale chargée de gérer cette situation ) tout juste promu et chargé d'une opération délicate consistant à exclure les crevettes (nom donnés aux extraterrestres) et de les rassembler dans une sorte de camp de concentration.
C'est lors d'une de ses perquisition que notre héros tombe sur un tube étrange et s'asperge par erreur, ce qui semblait anodin va au final modifier son ADN et va de ce fait devenir lui aussi une des cibles du MNU...
Pour résumer ma pensée, District 9 réalise exactement ce que j'attends lorsque je vais voir un film traitant le thème de la science fiction. Un personnage central plus humain que jamais paradoxalement à sa transformation naissante et des extraterrestres qu'on a la chance de voir développer et auxquels on peu s'attacher.
Un film qui prend le temps de poser son scénario intelligent, magnifié par un univers cohérent, construit avec finesse et minutie et disposant de plusieurs degrés de lectures. Réussissant aussi bien à nous émouvoir, nous révolter, nous toucher, mais qui à côté de ça peut se permettre de nous offrir des Gun fight jouissifs agrémentés par des armes sorties de nulle part.
Avec seulement 30 000 000 de dollars, Blomkamp réussit un véritable coup de maitre en nous gratifiant d'une petite perle de la science fiction qui enterre toutes les saloperies proposées par Michael Bay et Roland Emmerich depuis maintenant trop longtemps.
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