Dix verges, c'est énorme !
Voici purement et simplement le film que j'attendais le plus de ces prochains mois. Je pense que je peux totalement ajouter le film de merde pour pucelles à la liste de mes films préférés (aux côtés des Wu Xia Pian, nunsploitation et films de merde avec un concours lambda à la fin).
J'étais le seul mâle de la salle et je peux vous garantir que le film fait l'effet escompté sur les femelles présentes, ça glousse, ça bave, ça mouille, ça s'émeut dès que l'on aperçoit un centième du torse du beau garçon présent. Pire elles parlent en disant : "regarde on voit un bout de ses abdos" (véridique) de quoi perdre foi en l'humanité toute entière.
Il va sans dire que je suis allé voir le film pour faire des commentaires et voir ça comme un gros et grand nanar. Et je n'ai pas été déçu, le film est bête comme ses pieds (mais j'y reviendrai), mais il est surtout cliché, prévisible avec des scènes qui sont justes WTF, le personnages sont inexistants, catastrophe ! Ceux qui comme moi adorent détester ce genre de trucs en auront pour leur argent.
On nous sort donc une énième dystopie, un ersatz assumé du meilleur des mondes, avec différentes catégories qui sont assimilés à un travail bien précis, etc. Dans ce monde un test nous dit ce que l'on doit être mais on a quand même le choix… j'avoue ne pas comprendre. Quel est l'intérêt d'aller faire un truc pour lequel on est nul ? Et certaines personnes sont divergentes car elles correspondent à plusieurs catégories, mais en fait c'est des parias car c'est un danger pour la société.
Ce qui est idiot au possible, j'avoue ne pas comprendre la logique du truc. Déjà je ne comprends pas le test en lui-même, mais le film dit que si on est divergent on pense "comme ça" on fait "ça". Ok, mais du coup c'est une sixième catégorie non ? Et pas un mélange de plusieurs ? Vu que tous les divergents réagissent de la même façon. Enfin quand on a un film adapté sans doute d'un très mauvais bouquin pour adolescentes mal dans leur peau, c'est vrai qu'on ne cherche pas la cohérence.
Donc notre héroïne choisit le camp des audacieux (audacieux qui sont plus des yamakazi ridicules qu'autre chose (scène de fou rire absolue lorsqu'il débarquent au test en courant sur fond de musique ridicule)), elle doit passer des tests et elle est nulle mais elle s'améliore et blablabla. Mon dieu que c'est long, tout ça pour ça ? C'est quoi l'intrigue ? On sait qu'elle va passer les tests, on s'en fout ! Et ça dure une plombe. Atroce !
Et enfin à la fin il se passe quelque chose, après quelque chose comme 2h de vide, on a un peu d'action molle, mal filmée, tout sauf fun. Bref un peu le néant total.
On sent que ça tente de surfer sur la vague Hunger Games avec la fille qui est une femme d'action, qui sait ce qu'elle veut dans un monde où elle n'a pas sa place et que c'est fait pour donner un modèle aux jeunes filles qui regardent. Un modèle très hypocrite car le film leur dit d'être elle-même blablabla, vous savez le message habituel, sauf que ce film est des plus banal, conformiste et conformant. Il n'y a pas un pet d'originalité et ça devrait faire l'éloge de la différence ?
C'est un pur film de producteur qui sait bien que la jeune fille va tenter de s'identifier à cette fille pas très belle mais qui veut accomplir de grandes choses. Laideron qui bien entendu séduira le beau mec.
C'est le genre de film qui va conforter son public féminin dans leur rôle de pétasse superficielle, dommage.
Et vu que les personnages sont inexistants difficile d'avoir peur pour eux ou n'importe quoi de la sorte, on s'en fout, on laisse juste le film défiler sans émotion aucune.
Néanmoins la bêtise du film rattrape tout, la joie de pouvoir finir les dialogues avant le personnage du film, le fait de voir les personnages agir illogiquement, le fait que leur monde ne tienne pas la route une seule seconde, c'est un film qui se regarde avec beaucoup de mépris et qui est du coup vraiment drôle (surtout si on peut emmerder ses voisins en commentant).
Choses drôles à faire durant le film : se lever lorsqu'un type dit "Audacieux, levez-vous", remplacer tous les noms de faction par "fils de…", pousser des cris orgasmiques dès qu'on voit le jeune homme… bref la routine.
Après ce n'est pas le nanar extrême que pouvait être La légende d'Hercule récemment, mais ça faut le détour si on aime le genre et si on a l'âme d'un chieur.
Vivement la suite !
