Bien qu'étiqueté film pour ados à la Hunger Games, Divergente se concentre sur une dérive trés actuelle à savoir normaliser et formater des gens pour une utilité dans la société. Il y a donc des castes: les Altruistes,les Sincères,les Audacieux,les Erudits entre autres pour que ce Chicago futuriste ne décline pas. Celles-ci coexistent en apparence même si la recherche du pouvoir omnipotent sur les autres castes par tous les moyens est latente. L'idée d'introduire une jeune femme douée de libre arbitre et d'esprit critique(Béatrice qui deviendra Triss,ne rentrant pas dans le moule car elle n'obéit pas à un schéma comportemental de clan) est plutôt bonne. Par contre,c'est le début de ses déboires entre la société formatée et ses congénères dévoués qui la chasseront.
A partir de là, le côté mouton noir prend l'essentiel de la place.Et le fait qu'elle apprend à cacher sa vraie identité de divergente ne changera rien au côté prévisible qu'elle sera démasquée à un moment donné. Donc,que garder de ce moment de cinéma? Une vraie ligne directrice dans l'épuration des décors à l'image de cette société réductrice et fermée.Un bon rythme qui fait que le spectateur ne s'ennuie pas tout au long des 2h19mns de film.Et puis une anti-héroïne fragile en apparence mais futée et réactive face à ce qui lui arrive.
Restons critiques jusqu'au bout pour dire que le spectateur aurait voulu en savoir plus sur les "Sans Faction", qui sont un peu les sans grade de l'Histoire,les déclassés,les délaissés du Système.Je suppose que ces individus connaissent un éclairage dans les opus à venir. Car entre les Divergents et les Sans Faction, il y a par définition plus qu'un air de famille.