L'héroïne au regard vide est fascinée par des crétins enthousiastes qui passent leur temps à sauter des trains en marche. Ils escaladent des échafaudages au lieux d'y installer des échelles. Ils vivent dans des grottes et passent le reste de leur temps à se bagarrer dans des hangars. Les audacieux, si ils ne sont pas des idiots de carrière, se donnent beaucoup de mal pour en avoir l'air. Mais l'héroïne à l'esprit unique et complexe choisit de rejoindre cette meute sautillante.
Divergente, c'est un peu le film "Idiocracy" qui se prendrai au sérieux : une jeune banale qui semblerai vive d'esprit face à une humanité post-apo qui doit réapprendre à réfléchir. Une structure sociale complètement stupide, une vision de l'esprit humain à la puissance évocatrice digne d'un élève de primaire, et finalement un regard sur la jeunesse qui semble venir de quelqu'un qui l'a quittée depuis longtemps. C'est un film con. Il n'y a aucun lien (de sens ou de distance) entre les lieux et aucune cohérence dans le monde qu'on nous propose. Et la banalité de l'histoire, faisant reflet à la stupidité des personnages, nous force presque à souhaiter l'achèvement de ce chien malade qu'est l'humanité dans ce film.
Les films cons pour jeunes naïfs en manque d'action facile et de métaphores putassières, on en a toujours eu et c'est parfois rafraichissant. J'ai moi-même déjà fait partie de ce public enthousiaste. Mais ce "Divergente" ressemble à une expérience, un test. Une tentative audacieuse et cynique pour voir à quel point la dinde peut être farcie de connerie.
Divergente a atteint 270 millions de dollars de recettes en 2014.