Film d'action adapté de la trilogie romanesque de Veronica ROTH destinée à un public d'adolescents décrivant les aventures d'un groupe de jeunes gens qui bousculent l'ordre établi. Ils évoluent au sein d'une société dystopique organisée en cinq factions que chaque jeune adulte rejoint en fonction de ses résultats à un test d'aptitude ou de sa volonté affirmée lors d'une cérémonie.
L'apparente légèreté de l'histoire justifie indubitablement les critiques acerbes de ceux ou celles qui n'ont pas perçu le message sous-jacent de l'histoire derrière les cabrioles des protagonistes principaux.
Ceux ou celles qui me lisent auront compris que j'ai aimé le film et que j'aime les livres de l'auteure dont j'ai plus récemment entrepris la lecture. Ce sentiment procède non d'une lecture au premier degré, mais d'une approche plus subtile de l'histoire.
Je ne souhaite pas révéler tout le message car il me semble que ce serait comme une forme de " spoil " pour ceux et celles qui comme moi ont envie de se l'approprier en réunissant les indices.
Toutefois, je me propose d'en donner quelques-uns sans rien révéler de la moralité de l'histoire.
Pourquoi " Divergente " ? En référence à la pensée divergente d'individus qui au regard de leur test d'aptitude se distinguent de la norme ? Dans le film (ou plutôt dans l'histoire), ces individus ne s'inscrivent pas dans la logique clivante d'appartenance à une faction. Ils peuvent appartenir à toutes sans jamais véritablement trouver leur place dans l'une d'elles.
Il leur faut évoluer clandestinement par rapport à leur for intérieur en limitant son expression pour ne pas attirer l'attention sur ce qu'ils sont. Ce faisant, ils ne seront pas mis au ban de cette société dont ils perçoivent, au-delà de son apparent dessein philanthropique, toute la dimension liberticide et déshumanisante venant heurter leur sensibilité supérieure à celle de leurs compatriotes lobotomisés par un système qu'ils défendraient pourtant au péril de leur vie puisqu'inconscients de leur état.
Plutôt que de lire l'histoire (ou de la voir) au premier degré, retirez les couches superficielles (film action, livre pour ados, etc.) et par un second niveau de lecture, offrez vous le plaisir d'un accès à un sens plus profond, à un message qu'il vous faudra découvrir.
N.B. La littérature d'ouvrages sur les " zèbres " (J. SIAUD-FACCHIN, Trop intelligent pour être heureux) pourrait se révéler une intéressante clé de décryptage pour ceux ou celles qui éprouveraient quelques difficultés à relever les indices de l'histoire.