Banlieue-land
Le cinéma français contemporain, d’Audiard (Dheepan) à Sciamma (Bandes de Filles), tente de construire un regard sur la banlieue. Il cherche à s’accaparer cet univers qui, pour beaucoup, à commencer...
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le 30 août 2016
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Il faut croire qu'à Cannes on récompense un peu tout et surtout n'importe quoi.
Divines est une fable urbaine à deux balles, où deux copines miséreuses de banlieue rêvent d'être riches pour aller faire les magasins et s'acheter des saloperies trop chères fabriquées par des enfants plus pauvres qu'elles.
La réalisatrice s'acharne à essayer de nous faire croire à son histoire, réunissant tous les clichés et poncifs possibles pour bien alourdir son point de vue sans subtilité ni nuances. Il est possible que la tonne de bobos et d'andouilles qui ont jubilé devant le film trouvent le spectacle criant de vérité... Vu qu'ils n'ont jamais passé le périph pour autre chose que des vacances à La Rochelle ou une excursion au marché aux puces. C'en est presque risible de voir les "acteurs" s'agiter en beuglant leurs dialogues merdiques pour tenter d'avoir l'air convaincants. Seule Oulaya Amamra livre une prestation correcte, même si son personnage est insupportable de connerie.
Au niveau technique, c'est monté à la truelle, avec de la musique classique hurlant aléatoirement à chaque moment d'émotion... Où rien n'est calé, où la caméra filme n'importe comment pour faire plus "américain". Mais les défauts techniques sont bien loin de rivaliser avec la médiocrité du script.
Le film se termine sur un pseudo-drame auquel on ne croit pas une seconde (comme si les pompiers laissaient cramer des gens), où tout le monde chiale sous le son strident des violons qui gueulent. Tout est prévisible dans ce foutoir socialo-chouineur, à aucun moment la surprise n'est au rendez-vous. Entre l'amourette ridicule avec le Kévin du coin et la dealeuse balafrée qui fait la thug, on souffle et on lève les yeux au ciel à chaque séquence. La caricature de message féministe racoleur n'est pas pour aider la réalisation mais donne la nausée, tout comme la critique sociétale trouvée au PMU du quartier. Ajoutez à ça les références à Scarface, et vous obtenez un pur film de merde, entre fantasme de caillera diplômée et lubie pour altermondialistes en Gucci.
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le 4 janv. 2020
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