Banlieue-land
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le 30 août 2016
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Bien qu'ayant reçu quelques reconnaissances au festival de Cannes 2016, voilà un film qui tente - à mon sens - de faire passer des vessies pour des lanternes.
La réalisatrice se veut le porte-parole privilégié de la jeunesse des "quartiers" et tente d'insuffler de la poésie et de porter un regard tendre envers des personnages que personne ne voudrait avoir à cotoyer dans la vraie vie, tant ils sont irritants et insupportables.
L'arrogance vulgaire, l'irrespect de tout, la violence physique et verbale se veulent être une forme de rébellion saine à l'égard de la société (forcément mauvaise et oppressante), la soif de succès et d'argent sont censés révéler une forme de jeunesse et de vitalité intrinsèque aux ignorants incultes et fiers de l'être. On est très loin de la rébellion propre à la jeunesse telle que nous la montrait Truffaut dans "Les 400 coups".
Antoine Doinel avait Balzac comme modèle, volait une bouteille de lait pour se nourrir durant sa fugue d'une nuit, puis volait une machine écrire pour terminer tout penaud, dans un centre de redressement.
Dans "Divines", les héroïnes volent et dealent avec Tony Montana de "Scarface" en guise de personnage inspirant, caillassent la police pour ressortir le lendemain avec la bénédiction de leurs parents et finissent par se voir "offrir une leçon" après avoir donné accidentellement l'une des leurs en sacrifice au feu.
Autres temps, autres moeurs, me direz-vous...
Créée
le 16 févr. 2025
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