Dès l'inoubliable séquence d'ouverture, Tony Gatlif oppose à la stupidité des barbelés qui séparent les hommes la subtilité des arts qui les rassemblent. A l'instar du Run the World (Girls) d'Ibrahim Maalouf, le réalisateur-compositeur « méditerranéen » lutte contre le malheur et la violence qu'induisent les politiques culturophobes en invitant chacun à résister en cultivant le partage, qu'il soit culinaire, musical ou simplement amical. Une thématique on ne peut plus brûlante, une interprète principale solaire qui enchante tout ce qu'elle approche, une B.O. ardente qui nous invite à (re)découvrir le rébétiko, un dénouement optimiste... Dans la mare de la barbarie, Djam est un pétulant pavé.