"Django" a tout pour plaire. Un sujet en or, une situation historique peu connue et reconnue, (l'extermination des tziganes durant la dernière guerre) et un personnage haut en couleur. La reconstitution de l'époque est remarquable, la musique de Django divine et la mise en scène soignée. C'est le scénario et le story board qui pèchent. L'intrigue est fine comme les cordes d'une guitare et l'histoire s'enlise dans sa deuxième moitié au bord du Léman. Certaines scènes intrinsèquement riches sont ratées par maladresse et le réalisateur rajoute une couche de suspens liée à la résistance, invraisemblable et ridicule. Même la présence de Cécile de France ne relève pas le raout.
Reste le mérite de faire renaître cette musique vivante et lumineuse et de parler de la souffrance des manouches durant ces années grises.