Stronzo, prépare une musique digne de ce nom!
Ce premier film de Ferdinando Baldi que je vois est une demi déception. En effet, le début (Django convoyeur de fonds perd sa femme et change de vie en devenant le bourreau) semble survolé. En effet, nous ne saurons pas comment il a obtenu ce poste et que s'est-il vraiment passé durant les 5 années entre ce crime et la vengeance.
Second problème : la musique faite par un tâcheron de peu d'importance n'arrive pas à faire passer la moindre émotion.
Ce Django n'est de plus pas aidé par son interprète Mario Girotti dit Terence Hill qui, pour ce rôle sérieux, restera coincé sur le mode tête d'enterrement pendant tout le métrage.
Mais après arrive la partie originale du film. le milieu, avec cette idée du bourreau qui fait semblant de tuer ses victimes. Lui-même mort officiellement, il conduit une bande de "fantômes" à se venger de leurs persécuteurs. Après, les fantômes sont eux-mêmes anéantis par la soif de l'argent, symbolisée par le péon Garcia amer devant sa situation sociale. Cette partie médiane est vraiment bien foutue, grâce à une belle photographie expressionniste et une flopée de symboles chrétiens assez pertinents (les méchants expirant dans le saloon en flammes, préfiguration de l'enfer, la femme de Garcia qui négocie son pardon auprès de Django dans une église, la scène finale...)
Bon après, si vous avez vu le Django de Corbucci, la fin ne vous surprendra guère.
Bref, c'est une assez intéressante variation sur Django malgré ses nombreux défauts.