Pour un western Spaghetti, Quentin n'a pas penne !
Pas forcément la peine de faire une longue critique quand il y en a 384 autres, alors je vais essayer de sortir l'essentiel.
Django Unchained porte bien son nom. Car il est déchaîné.
Déchaïné, car esclave tout juste affranchi qui essaye de s’accoutumer à sa liberté nouvelle. Car au fond, Tarantino fait un film classique voire cliché : Les cowboys à la gâchette réactive, les feux de camp avec les gamelles en fer, les méchants sudistes,...
Sauf que Tarantino utilise ces lieux-dits avec une telle justesse et une telle liberté que le film en devient étrangement singulier, sans oublier les petits trips tarantinesques comme cette sublime scène avec le KKK.
Mais aussi déchaîné, car complètement barré et, au fond, terriblement cool.
Les actes de violence et les gunfights sont soudains, efficaces, presque des jumpscares par moments. Oui, les effets de surprises, c'est vieux comme le cinéma, mais ceux de Django Unchained paraissent plus bruts, moins prévisibles que les autres. Les dialogues secondaires marchent aussi bien que les punchlines,
Globalement, des jolis plans, mouvements de caméra, un montage assez étrange (l'objectif "principal" accompli à la fin du premier tiers, une ellipse textuelle à la moitié du film, des flashbacks soudains) Ca joue bien, et c'est tout ce que l'on demande.
Le scénario est moins cliché qu'on peut le penser : au fond, "l'entourloupe" qui fait le film n'est pas si énorme que ça et a un but plus esthétique que pratique. La fin possible change rapidement par deux fois vers le dénouement La bande-son est hétéroclite, comme d'habitude, et ça marche.
Bref, un film à la Tarantino, qui parait brainless, mais sans oublier d'innover.
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