C'est pas souvent que je vois un film dans d'aussi bonnes conditions, au cinéma. J'ai donc pu goûter à ce Django Unchained en VOST (avec des sous-titres en français très chiants et voyants, mais bon) et en 4K, chose que je n'avais jamais essayé avant. Ça change beaucoup vous savez, de passer d'une grosse VF dégueulasse à quelque chose de qualité. Ça a sûrement influé sur mon avis à propos du film d'ailleurs, sachant que je mets toujours des points en moins quand je vois quelque chose en français parce que quand même, on est VO nazi où on ne l'est pas.
Django Unchained, c'est donc plutôt inspiré (à ce que j'ai compris) d'un film assez vieux dont le titre est le même avec le Unchained en moins et que je n'ai pas vu, forcément (mais il est sur ma liste de films à voir donc ça va). C'est l'histoire de Django, un fucking ancien fucking esclave, qui va partir en voyage avec un fucking dentiste fucking allemand fucking chasseur de primes, King Schultz, pour tuer des fucking connards de fucking criminels mais qu'en fait on s'en branle parce que le but c'est d'aller sauver la fucking allemande fucking femme de Django, Broomhilda, qui est une fucking esclave d'un fucking connard qui vit dans une fucking plantation avec plein de fucking esclaves partout, Calvin Candie. Comme vous l'aurez compris, y'a du "fucking" et du "fuck" partout et c'est putain de bon, parce que je suis amoureux de ces mots (il m'en faut peu, je sais.) Je ne parlerais pas plus du scénario du film parce que, même s'il est plutôt classique et prévisible au demeurant, il y a quand même des passages scénaristiquement surprenants qui valent le coup de ne pas se faire spoiler et de ne rien lire sur le film avant de le voir, ce que je fais tout le temps personnellement (mais lisez quand même ma critique hein !).
Je vais aussi passer tous les hommages au genre du western spaghetti, genre auquel je ne connais pas grand chose même si je compte me rattraper très bientôt. Django Unchained, c'est surtout un condensé des choses que j'aime le plus dans un film, en plus d'être assez bon public : des dialogues inoubliables, une ambiance géniale et des personnages attachants. Evidemment, la violence à la Kill Bill, à la Tarantino, à la Django Unchained est quelque chose que j'aime aussi beaucoup, en témoigne ma liste à propos de la violence qui me fait rire et qui est remplie de Tarantino. Bien que beaucoup moins drôle et moins exagérée dans ce Django, plus graves et réelles qu'autre choses à certains moments, le film a quand même son lot de violence gratuite histoire de se faire plaisir et tout simplement de divertir. Mais c'est loin d'être ce qui m'a le plus marqué dans le film, j'ai préféré les passages avec de la violence "non-fun" (c'est pas non plus criant de réalisme, mais c'est assez crédible pour ne pas pouvoir en rire), sans spoiler. Certaines scènes, qu'elles aient de la violence ou pas, sont mémorables : la scène de la taverne, le débat sur les cagoules, le voyage jusqu'à la demeure de Candie et la fin, montrant un Django libéré de ses fers qui fait tout péter, juste pour le plaisir (et la vengeance aussi, mais comme il y a le plaisir du spectateur qui entre en compte, on s'en fout un peu de sa vengeance).
Les personnages sont en général plutôt réussis et joués, du merveilleux Dr. Schultz au cruel Candie en passant par le paradoxal Stephen. Si Django est au niveau en-dessous et que j'aurais sûrement préféré que le film porte le nom de Schultz au lieu de celui de Django, il reste plutôt sympathique. Mais ce qui fait la force de tout ce beau monde, c'est bien sûr les répliques, toutes plus géniales les unes que les autres dont certaines déjà cultes. Le tout est appuyé par l'ambiance géniale du film, changeant au cours de la progression de celui-ci, des magnifiques scènes dans la neige à celles dans les plantations. Les couleurs soulignant l'alignement des personnages ainsi que les classiques zooms et ralentis (notamment sur les yeux) rajoutent du sublime et de la classe au film, qui n'en avait déjà pas besoin. Et puis bien sûr, il y a la bande-son, la délicieuse bande-son, l'addictive bande-son. Je l'écoute plutôt régulièrement depuis que j'ai vu le film, et c'est un régal, tant dans les reprises que les morceaux originaux.
Django Unchained est rapidement devenu un de mes films préférés, rentrant dans mon top 10 de films sans compter l'animation (après c'est peut-être juste un effet sur le coup et peut-être qu'en le revoyant je le dégagerai, on verra). Fort de ses 2h45 passionnantes, de sa bande-son accrochante, des ses répliques classes et de son ambiance sublime, le film offre un excellent moment, et nul doute que c'est encore meilleur en comprenant toutes les références, ce qui n'est pas mon cas.