Avant, Tarantion écrivait des scénarii, découpait ses films au rasoir et mélangeait les genres avec bonheur. Mais ça, c'était avant.
Aujourd'hui, avec Django Unchained, il fait un western pour enfant de 12 ans, linéaire, boursouflé (2h45 pour ça??????), dans lequel il nous ressort l'inévitable objet-qu'on-voit-au-début-et-qui-va-sauver-le-héros-à-la-fin, comme dans un blockbuster lambda, avec en plus des trous béants dans le scénar (le doc Schultz, qui apparaissait comme assez intelligent, nous sort un plan nawak pour récupérer la gonzesse à Django, puis refuse un geste qui lui permettrait de partir sans problème pour se jeter vers une mort certaine - WTF?). Bref, un héros indestructible (Jamie Foxx n'a pas l'air d'avoir inventé la machine à cambrer les bananes), de belles fusillades avec gerbes de sang esthétiques qui réveillent heureusement le spectateur à moitié endormi à intervalles réguliers, et c'est à peu près tout.
Heureusement une scène piquée aux frères Cohen pour l'intervention du KKK fait passer 5 minutes avec l'impression qu'elles en durent 2. Christoph Waltz (qui mérite son Oscar et aurait mérité une autre sortie dans le film) et Leo sont très bons, et la BO révèle quelques perles. Mais ce n'est pas suffisant.