Quentin Tarantino avait clairement ressuscité l'âme de Sergio Leone avec Django Uchained et avait en outre revisité brillamment l'histoire de l'esclavage n'en déplaisait à l'extrémiste Spike Lee. Fort d'un casting aux petits oignons, Tarantino nous racontait l'histoire d'un Siegfried noir à la recherche de sa dulcinée dans une Amérique en proie aux démons de l'esclavagisme. Le film se révélait être une merveille d'écriture et de mise en scène, parvenant à développer une intrigue mélangeant habilement le western et les fantômes du passé sombre des États-Unis, une œuvre au final parfaitement divertissante, interprétée avec brio par une pléiade d'acteurs impliqués (Mention spéciale à Leonardo Di Caprio totalement habité par son rôle de propriétaire terrien foncièrement raciste) mais qui donnait aussi à réfléchir sur la grande histoire américaine avec beaucoup plus de finesse que ce que le vernis pop corn décomplexé du long métrage pouvait nous le faire croire de prime abord. Assurément l'un des meilleurs films de Tarantino avec Pulp Fiction et Kill Bill - Volume 1, absolument jubilatoire malgré les critiques débiles qui affirmaient que seul un noir avait le droit de parler de l'esclavagisme.