Django Unchained ! C'est assez étonnant mais regarder un film de Tarantino, c'est comme regarder un film de Steven Spielberg, on est rarement déçu. Chacun a son Tarantino préféré : Le mien étant Pulp Fiction. Tellement classe, tellement cool. Cela dit, ses dernières années, j'ai un peu mis de coté les films du réalisateur que j'ai pu rattraper en quelques jours (bien qu'il y en a quelques uns que j'ai raté comme Boulevard de la Mort, Reservoir Dogs et Jacky Brown). Et après avoir vu et approuvé les Kill Bill, donné sa chance une 2e fois à Inglorius Basterd qui ne m'avait pas du tout accroché et critiqué The Hateful Eight, j'ai décidé de voir Django Unchained. Es-ce que je vais être original ? Oh que non ! Ce film est une tuerie.



Les vrais Wild Wild West



En terme de réalisation, on n'est pas dans le délire total à la Kill Bill mais c'est vraiment surprenant. Tarantino a fait un western qui n'appartient pas lui, oscillant avec des codes éculés et d'autres bien plus classes. Ce n'est pas étonnant que j'ai moins aimé The Hateful Eight. Ici on a un western unique en son genre qui mixte entre imagerie digne de Sergio Leone et d'autres tout droit sortie d'Autant on Emporte le Vent. Tarantino n'est certes pas plus sage mais bien plus délirant. Les plans sont soit soignés soit vraiment délirants, la musique est incroyable. Il y a tellement peu de choses à dire sur la réalisation car c'est un sans fautes (même la scène de flash-back qui ridiculise les gars du K.K.K est logique). Quant aux personnages. Ils ont tous un aspect mythique que les rend vraiment unique.



Django avec un D



Dans le rôle de Django, on a Jamie Fox. L'acteur avait déjà plusieurs rôles marquants à son actif, et des complexes, comme Ray Charles et Curtis dans Dreamgirls, ou des rôles plus attachants comme dans Collateral ou Date Limite. Ici, il a un rôle qui synthétise ses 4 films (on peut aussi ajouter Horrible Bosses). Ici, il joue un ancien esclave devenu anti-héro afin de retrouver Broomhilda. Au fur et à mesure, on suivra son évolution d'apprentie chasseur de prime à véritable anti-héro se servant aussi bien de son colt que de son verbe et une menace sérieuse contre ceux qui croiseront sa route.


Dr King Schultz (Christoph Waltz) est l'homme qui a libéré Django de l'esclavage et l'initié dans le travail de chasseur de prime. C'est un dentiste charismatique et beau-parleur mais qui au fond possède un grand sens de l'honneur et classe.


Calvin J. Candie (Leonardo DiCaprio) est un personnage qui surprend. Jusqu'à ce film , l'ami Leo n'avait joué que des jeunes premiers plus classe qu'Edward de Twilight ou des anti-héros tourmentés. Le voir jouer un vrai méchant est vraiment rafraîchissant. Surtout que le bon Calvin est vraiment imprévisible et difficile à cerner.


Stephen (Samuel L. Jackson) est vraiment ce que je peux appeler un Oncle Tom. Non seulement c'est un serviteur qui soutient l'esclavage mais il est dévoué car soumit à l'ordre des choses selon lui. C'est même en un sens le vrai méchant tant il tient ses "maîtres" sous son emprise et domine.


A un moment il est même prêt à tuer Django mais mesquin comme il est préfère le vendre.


Les autres personnages sont assez secondaires mais ne sont pas si fonctionnels qu'à prime abord.


Broomhilda von Shaft (Kerry Washington) est la fiancée de Django et sa motivation pour devenir ce qu'il est. James Remar qui joue 2 rôles (Ace Speck et Butch Pooch) des adversaires de Django et Shultz. Walter Goggins joue Billy Crash le classe. Et on a des caméos comme Don Johnson, Jonah Hill et Quentin Tarantino lui-même.



Il était une fois chez Tarantino



Le but de Tarantino est de tourner un western spaghetti. Ici, il a réalisé un western qui en reprend certains codes tout en ajoutant des nouveaux en faisant de son film, une véritable histoire mythologique dans l'esprit du précédent film Django (ce n'est donc pas un hasard si l'acteur du précédent Django, Franco Nero fait une apparition. Le film se divise en 4 phases, la libération de Django, la confrontation avec les esclavagistes, la confrontation avec Candy et sa vengeance contre Stephen. 4 phase où Django va perdre de plus en plus son humanité et tout ce qui le rattachait à son ancienne vie


y compris le Dr Schultz


Bref, très inspiré du film de Sergio Leone, il en est le digne héritier avec une fin certes très classique mais logique dans le contexte d'une histoire mythologique. Le film joue bien avec la thématique de la libération de Django, mais aussi du Dr Schultz qui mettra dans la balance sa loyauté et l'argent. Les méchants sont châtiés mais au prix des sacrifices, on sait que la love story triomphe. Le film est certes simple mais peut se révéler plus complexes par moment et vraiment divertissant (contrairement à the Hateful Eight, bien moins digeste à ce niveau là.



Encore un film culte pour Tarantino



Django Unchained est une anomalie dans cette vague de western moderne. Là où les westerns actuels se sont de plus en plus réinventés depuis Danse avec les Loups et Impitoyable (là où Retour Vers le Futur 3 était un western classique avec la De Lorean), Django Unchained est un véritable bouffé d'air frais avec le retour des codes du Western Spagetti. Bref, un film à voir tant l'ambiance est vraiment digne des meilleurs du genres, allant du film engagé à la comédie, en passant par le western spaghetti au drame incroyablement prenant.

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le 10 avr. 2018

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Neo Cosmic

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