On s'enfile ou on s'enfile ?
Auteur de deux premiers longs-métrages fort sympathiques, Yvan Attal revient à la mise en scène huit ans après le précédent en s'emparant du très moyen "Humpday", comédie indie voyant deux potes d'enfance participer à un festival pornographique.
Fidèle au matériau d'origine, Attal ressert toute fois l'intrigue, tente tant bien que mal de se le réapproprier, conservant malheureusement beaucoup de défauts du film initial, en premier lieu une certaine provocation de bac à sable (était-ce franchement pertinent de montrer Casta pisser en gros plan ?) et quelques personnages inutiles et clichés, à l'image du couple Argento / Gainsbourg, mal écrit et mal joué.
Bien que traînant parfois la patte et ne sachant plus trop dans quelle direction aller, "Do not disturb" s'avère au final sympathique et légèrement plus réussi que "Humpday", ébauchant une réflexion intéressante sur le pouvoir étrange de l'amitié masculine, aidé en cela par des interprètes visiblement heureux d'être là, à commencer par un François Cluzet constamment hilare et une Laetitia Casta étonnamment juste. Cela dit, Yvan, il serait peut-être préférable de revenir à un cinéma plus personnel.