Il y a un Dobermann qui sommeille en chacun
Je n'avais jamais vu ce film. Il ne m'intéressait pas particulièrement quand j'étais plus jeune. Pourtant je me susi toujours dit que je le verrai un jour. Ce jour est arrivé.
En regardant ce film, j'ai eu l'impression que Kounen n'avait que trois références : Tarantino, Avary et Rodriguez. Soit, un condensé de : Reservoir Dogs, Killing Zoe et El Mariachi. Ce qui est déjà mauvais signe vu que je n'aime aucun de ces films.
Le scénario est assez vide. Kounen passe tellement de temps à en foutre plein les yeux avec sa mise en scène déjantée et avec des répliques qui tuent que finalement il ne se passe pas grand chose et le temps paraît long. Les personnages sont terriblement mal écrits, peu creusés. En fait, le film aurait dû s'appeler Commissaire Sauveur Cristini puisqu'il est le seul à être approfondi, à avoir des nuances, à connaître une évolution. Mais Kounen passe à côté de ce sujet, de ce personnage.
La mise en scène déjantée est terriblement ennuyeuse et n'empêche pas les maladresses ; le montage manque parfois de plans pour l'action En plus, ces effets de caméra sont utilisés sans réelle réflexion, on a donc droit à un melting pot de tout ce que Kounen a pu apprécier chez ses trois maîtres à penser. De la sorte il fout en l'air le rythme de l'action. Par exemple ses passages en vue subjective sont gratuits, inutiles, ennuyeux. Finalement on se demande si Kounen n'est pas juste en train de se regarder filmer. Ce qui serait dommage.
Bref, Dobermann est un film qui déborde de coolitude à en vomir. Tellement que l'auteur en oublie de raconter quelque chose et de donner un sens à cette overdose d'effets de style.