Certains diront peut-être que les personnages sont caricaturaux, voir même puérils et qu'ils en font des tonnes.
Oui, justement et c'est cela que j'ai kiffé ! Il y a presque un côté BD dans ce film, mais alors un comics trash avec des personnages "haut en couleurs" et un rythme effréné.
Pas vu au cinéma mais peu de temps après, quand les "Vidéo Futur" existaient encore. Un film que je peux revoir avec plaisir.
La critique de l'époque l'avait descendu, ce n'était sans doute pas à la mode à ce moment. Ou c'est son réalisateur qui ne l'était pas encore !? Car quelques années plus tard, bizarrement, les avis sur ce film avait évolué. On n'y voyait désormais un "univers déjanté", "un Tarantino à la française" et blabla...ou alors comme le vin, ça se bonifie avec le temps ? Mais si c'est le cas, alors comme pour le vin, dès le départ il faut que la production soit bonne. Un mauvais vin, même après 20 ans dans une bonne cave, restera une piquette. Mais ce film reste pour moi, une très bonne cuvée (pour rester dans la comparaison viticole). Il faut aussi le replacer à son année de sortie, il n'y avait pas beaucoup de film de ce genre à l'époque, encore mois dans la production française. Ce côté "méchant" dans le film est également nouveau. On va "aimer"des personnages "trash et méchants" sans forcément cautionner leurs actes (à part celui de Vincent Cassel sur Tchéki Karyo, celui là on le cautionne !).
Je vous invite aussi à jeter un coup d’œil sur les acteurs présents, ils ont tous un rôle et un style assez...unique. Sur les dialogues et certaines scènes de pétage de plombs, il y a de l'influence des films américains, un peu à la Tarantino. Avec des persos qui envoient du lourd. Si vous aimez voir Tchéky Karyo en méchant, là vous allez adorer. Petit clin d’œil aussi à Monica Bellucci ou plutôt au rôle qu'elle incarne. La copine du boss, Vincent Cassel, qui souffre de surdité mais qui arrive à s'exprimer par d'autres moyens très convaincant !
Mais en fait, quand on regarde la filmo de Jan Kounen à cette époque, Dobermann est juste la continuité de son travail. Ce n'est pas l'influence américaine ou ou celle de Tarantino, c'est la patte Jan Kounen.
Apr ès il a pris d'autres virages dans son choix de film. Il est clair que si vous vous représentez son travail avec l'un de ses derniers films "Mon cousin", on est à des années lumières du style Dobermann. Si vous avez l'occasion, et avez aimé le style Dobermann, recherchez les courts métrages qu'il a fait avant ce film (de 1989 à 1996 : Gisèle Kérosène en 89 ; Vibroboy en 93 ; Capitaine X en 94 et Le dernier Chaperon rouge en 96).
Bonne séance !