Tout dans ce western-téléfilm avec Terence Hill fait penser à ces légendaires films qu'ils tournaient dans les années 70/80 avec son acolyte Bud Spencer. A tel point que ça a été fait exprès. Ce n'est pas possible autrement.
Le fils d'Enzo Barboni au scénario, Terence dégustant, à même la casserole, un plat de fayots, la partie de cartes rappelant celle de Pair et Impair, les bastons dans le saloon, et même ce bon vieux shérif. Ne rappelle-t-il pas Bambino dans les Trinita ? Il ne manque que le doublage de Dominique Paturel.
Le temps a bien pu passer. Les rides ont bien pu creuser le visage de Trinita. Il n'empêche que ses yeux bleus sont toujours aussi perçants. Terence Hill adore le western et déplorait que ce genre était tombé en désuétude. Je trouve ça assez incroyable qu'à son âge et avec l'équipe de ses précédents films comme réalisateur (Petit Papa Baston et Lucky Luke), il soit arrivé à concrétiser son envie même si ce n'est qu'un téléfilm qui n'aura pas la même résonance que Mon Nom est Personne.
Même s'il est un petit moins en vue depuis le milieu des années 80 et qu'il s'est reconverti à la télévision italienne à travers la série Don Matteo, Terence Hill, désormais orphelin du gros Bud, a encore beaucoup à offrir. Comme au bon vieux temps, j'ai apprécié ce petit western sur fond de rivalité entre deux familles prêtes à tout pour s'accaparer un morceau de terrain. J'en viens même à me demander si Hill n'est pas un des derniers rescapés de cette époque dorée de Deux super-flics et Salut l'ami, adieu le trésor. Le cafard.