J'avoue, ce n'est pas moi qui voulais le voir celui-là, il me faisait peur avec son affiche immonde et son acteur infâme, mais bon, je suis patient avec Altman, il a beau accumuler merde sur merde je lui pardonne beaucoup à cause de John McCabe, mais franchement, là, je vais probablement réviser mon jugement...

Richard Gere est gynéco pour pouffiasses huppées de Dallas, il se détend en allant au golf ou à la chasse avec les conjoints dégénérés de ces dernières, il a Farrah Fawcett comme épouse qui retombe en enfance parce que trop choyée, une assistance qui fantasme trop, deux filles débiles dont une qui veut se marier mais serait plutôt du genre à se taper la demoiselle d'honneur (une Liv Tyler pas mal obèse), une belle soeur ridiculement alcoolique et tout aussi ridiculement jouée par Laura Dern, et une tripotée de monstres sans cou.

Alors, il rencontre Helen Hunt, caricature hommasse et peu séduisante qui couchaille un peu avec lui. A noter la soirée aux chandelles la plus triste et la moins sexe de l'histoire du cinéma.

A aucun moment du film il n'y a un être humain un peu vivant, ou même crédible, juste des abominations, et l'on rêve alors qu'une tornade s'abatte sur Dallas pour raser cette ville répugnante de la surface de la planète.

Au milieu, on fait une pause, j'ai besoin de plus de bière, et on se rend compte que le film dure 2h05, ce qui, pour ce genre de navet, est hautement condamné par le tribunal de La Haye, normalement... Autant dire que le vieux Bob rôti en enfer à l'heure où je vous parle.

Les comédiens sont impossibles, les poules piaillent à qui mieux mieux, mais la palme revient au plus abominable acteur de ces quarante dernières années, la moule la plus fade de Hollywood, le lombric qui donnerait à Keanu Reeves des leçons de mollesse s'il en avait la force : l'effroyable Richard Gere, égal à lui-même dans ce film.

A la fin, il s'en prend un peu plein la gueule, on est content, la tornade arrive pour de vrai au milieu du mariage, le bonheur se lit sur nos visages, et puis le ver de terre se réveille indemne, va accoucher un gniard Mexicain au milieu du désert où il est retombé, le tout sans coupes, pendant de longues minutes et en gros plan, et il hurle au monde entier : "c'est un garçon, c'est un garçon !".

La seule question qu'on se pose après, c'est où j'ai bien pu trouver un deuxième point à cette sombre merde.
Torpenn
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le 27 oct. 2011

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Torpenn

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