Dur dur de passer après Stanley Kubrick.
Dur dur de passer après une adaptation éloignée du matériel de base.
Dur dur de passer après un film complèment détesté par King.
Dur dur de lier les 2 visions uniques de ces artistes dans un nouveau film.
Mais Mike Flanagan tape fort, ultra fort !
J'écris cette critique quelques temps après avoir découvert Doctor Sleep (4 jours exactement); mais le film et son ambiance me reste ancrée dans la tête.
On est très loin de l'horreur de Shining "Version Kubrick" mais très proche du fantastique et du malsain de The Haunting Of Hill House; autre produit de Flanagan.
On est plus ici dans une fresque fantastique et personnelle avec quelques sursauts horrifiques. Aller voir Doctor Sleep à s'attendant de flipper est une mauvaise perspective mais y aller pour voir un excellent film de genre en est une très bonne.
Partagé entre les pouvoirs démentiels du Shining et de la réalité macabre caractéristique de Stephen King, ce nouveau chapitre nous entraîne dans une longue (même trop longue) descente aux enfers et guerre contre les traumatismes de l'enfance. Une réalisation qui pouvait largement défoncé les compteurs mais qui se contente de faire le boulot. Une déception de taille lorsque nous savons que Flanagan est derrière la barre !
La cast est impeccable dont une Rebecca Ferguson qui pète l'écran en figure puissante et pétrifiante. Une écriture lente; nostalgique et intime (un peu) gaché par un 3e acte sous forme d'hommage maladroit mais néanmoins jouissif et ultra bien foutu.
Doctor Sleep est le pari fou mais réussi de donner naissance à la liaison entre King et Kubrick. Sa longueur ou son manque d'ambition dans la réal sont des petits défauts tellement que le film est généreux; beau et fait avec amour et sincérité.