Steven Strange (déjà son nom le prédispose au bizarre non?) est un neurochirurgien de génie mais c'est un gros pignouf (phénomène assez récurent chez Marvel). Il a un accident épouvantable qui le prive de l'habilité de ses mains et finit par atterrir à Katmandou à la recherche d'une solution. Là, il rencontre L'Ancien (Swinton, toujours adepte des rôles à choix vestimentaires hasardeux) qui lui montre un autre monde et il va commencer l'étude de la magie ou un truc dans le genre, se laisser pousser les cheveux et la barbichette, trouver une cape qui lui sert de side-kick et d'un rouge dramatique et devenir Dr Strange. Dans le même temps, le personnage de Mads Mickelsen (dont le nom m'échappe totalement) veut détruire le monde ou tout comme.
Et donc, c'est très sympa.
Nouvel opus du Marvel world, ce docteur magicien, maître des dimensions parallèles, est assez improbable dans le monde des Avengers mais finalement, c'est un ajout intéressant.
Intéressant d'abord car il ouvre tout le pan magique du Marvelverse, intéressant parce qu'il jure avec la force brute des autres héros, intéressant car il est médecin à la base et non pas guerrier.
Comme dans tout premier film, le ton est léger et fun, ce qui est bienvenu après les tombereaux de sombritude des derniers films (oui, c'est toi que je regarde Civil War).
Cumberbatch fait, comme toujours, un boulot excellent dans un rôle, (certes) pile poil dans sa cours : l'odieux génie qu'on arrive pas à détester. Cependant, il lui ajoute un sens de l'humour pince sans rire bienvenu et même une dose d'autodérision nécessaire. En effet, si Strange gère les problèmes qui se posent à lui dans le film sérieusement, il ne le fait pas toujours avec sérieux et ne manque pas de pointer du doigt ce qui peut être ridicule.
Mads Mickelsen est comme d'habitude excellent dans un rôle de méchant mais malheureusement sous employé. C'est la rançon d'être le premier méchant, il est sacrifié sur l'hôtel de "l'origine" du héros.
On passe donc par tous les points obligatoires : l'entraînement, les difficultés à réaliser son potentiel (toujours hors norme bien sûr), le frère d'arme, le maître que l'on ne comprend pas toujours, la (ex/future)petite amie qui devient une sorte de symbole du meilleur en notre héros, bref, on passe par tous les passages et c'est ma foi, bien agréable.
Le plus impressionnant cependant ce sont les scènes de combats, notamment dans la dimension miroir, et de passages dans les mondes parallèles. C'est visuellement ébouriffant, ça n'a pas de sens et je n'y ai rien compris: pourquoi certains peuvent bouger les immeubles et d'autres pas, pourquoi les immeubles se déplient comme des kaléidoscopes (c'est très joli d'ailleurs), j'ai mis tout ça sur des degrés de maîtrise de la force et j'ai continué à trouver ça ébouriffant.
En résumé, un bon moment agréable qui ne révolutionnera pas le cinema ou le multivers mais tient ses promesses de distraction sympathique.