Doctor Strange 2 est en effet bien réalisé par Sam Raimi. Sa touche suinte tout le long du film et apporte un ton très rafraichissant après une vingtaine de films formalisés à la moelle que composent le Marvel Cinematic Universe. On se rappelle de la tentative d'Edgar Wright avec Ant-Man, qui avait abandonné lors de la production, et plus récemment l'essai transformé de Chloé Zhao avec Les Éternels.
Alors si le réalisateur de Evil Dead et de Spider-Man amène sa patte de la direction artistique à la réalisation en soufflant quelques idées scénaristiques et ce jusqu’aux limites du film populaire et accessible qu'est destiné être un film Marvel, Doctor Strange 2 reste un film de consommation. Une attraction, un tour de manège. Aussitôt terminé aussitôt oublié. Par cette même critique, toujours, du film entre les autres films, d'un épisode entre les épisodes. Ici, s'il est préférable d'avoir vu les quelques films avec Dr Strange, il est encore plus préférable d'avoir vu la série TV Wandavision (d'ailleurs très réussie). De plus, on se demande également où se dirigent désormais les films du MCU. En effet depuis la fin de l'arc de Thanos, on a bien cet arc du multivers mais qui ne semble avoir aucune destination
Doctor Strange in the Multiverse of Madness est divertissant même si comme tous les blockbusters actuels, une bonne demie-heure aurait pu être tronquée, ici notamment les scènes avec les Illuminati... Doctor Strange in the Multiverse of Madness est énergétique, généreux, trop même pour son propre bien, les idées se bousculent les unes après les autres et les scènes d'actions s'enchaînent sans temps mort du début à la fin. Si l'on peut saluer la libre-expression artistique qu'a pu apparemment bénéficier Sam Raimi ici, on ne peut que constater une fois de plus les limites du MCU.