Dodeskaden est le premier film en couleur de Kurosawa, et marque le début de la deuxième partie de sa carrière. Il s'agit d'un ensemble d'histoires, relativement indépendantes, sur les habitants d'un bidonville misérable. Si les histoires sont inégales, certaines très belles et d'autres oubliables, Kurosawa dépeint avant tout la misère qu'il estime scandaleuse dans une société prospère, et qui mène bien souvent à la folie, qu'elle soit médicale ou volontaire. Le passage à la couleur est en tout cas réussi, avec des techniques et des palettes qui seront magnifiées dans Kagemusha et Ran.