Tout d'abord, je tiens à préciser que, n'ayant pas joué au jeu vidéo Dofus et n'ayant que peu d'expérience avec l'univers du studio Ankama (seulement une saison de la série Wakfu), je n'ai sans doute pas vu ce film avec les mêmes yeux qu'un fan du jeu. Cela ne m'a pas empêché d'avoir apprécié cette perle d'animation française.
Dofus, c'est un héros qui prend petit à petit conscience de l'ampleur de ses pouvoirs, une quête, des batailles, le bien contre le mal. À première vue, on se croirait dans un film banal, sans profondeur, voire niais et prévisible. Mais si l'on creuse un peu, on apercevra de nombreuses nuances qui rendent Dofus, livre 1 : Julith intéressant.
De nombreuses thématiques sont présentes (enfance puis adolescence, famille, limites de l'amour, confiance). On se demande toujours comment se démarquer des autres films en utilisant ces sujets anodins ; or, il se trouve que ces thèmes sont plutôt bien abordés : ni trop présents ni trop flous ; ni trop complexifiés, ni trop simplistes, ils jouent la carte de l'émotion. Mais les scènes du film reposent avant tout sur deux éléments: un humour décalé et une animation fluide.
Les scènes les plus sérieuses du film sont criblées de notes humoristiques. Ce décalage entre l'émotion et le rire apporte un contraste qui est le bienvenu dans les films d'action. Si ce style humoristique déplu à certains, jugeant les blagues trop plates et/ou trop présentes, il me fut appréciable, d'autant plus qu'il apporte une certaine légèreté.
Si le point précédent présente une importante part de subjectivité, nombreux sont ceux qui confirmeraient la bonne qualité des graphismes et la fluidité des actions. En effet, les "batailles de sortilèges" ont un style particulier qui impose un certain rythme et une certaine allure aux scènes de combat. Rien n'est lassant: on se laisse emporter par les mouvements sans déception majeure aux issues des affrontements.
Bref, Dofus, livre 1 : Julith est un film très prenant, qui surfe habilement entre le rire et les larmes et qui donne envie d'en découvrir plus sur Ankama.
Je tiens à remercier AwesomeJonaB et MoonLucide et son partage d’œuvres, sans lesquels je n'aurai pas découvert ce film.