The Yards, film de James Gray, est surprenant sur tous les plans. D'une sobriété absolue, rien n'est superflu. Du début à la fin, on y croit, grâce aux acteurs au jeu très convaincant et à un souci du réalisme très recherché.
Niveau forme, on peut constater un contraste de lumière, le fameux clair-obscur, qui est aussi bien repris dans la façon de filmer que de manière symbolique.
( À noter le très bel encadrement du film, de Léo sur les rails, notamment avec la sortie du tunnel au début. )
L'aventure tourne autour du personnage principal, Léo. Sortant de prison, il va essayer de se faire une place dans le monde du travail, mais aussi au sein de sa famille. Il se trouve justement que son oncle, Frank, a du travail pour lui, mais tel un héros tragique entraîné par la fatalité, Léo va se retrouver mêlé à une affaire qui pourrait bien lui coûter la perpétuité.
Cette impression de fatalité récurrente est néanmoins brisée avec le procès final où Léo redevient maître de son destin.
Sa famille devient alors son premier ennemi, dont il essayera de se protéger, ainsi que sa cousine, Erica, avec laquelle une aventure passée est suggérée. Le thème de la famille est ici exploité avec talent. Les liens du sang sont-ils plus fort que le meurtre ? C'est la question que ce film semble nous poser. Ce combat contre les siens pour rétablir la vérité prend le chemin d'une descente aux enfers, qui est traitée avec brio par James Gray pour en faire un film finalement très psychologique en plus d'être sombre.
Un film touchant sur les relations et leur part d'ombre à travers des thèmes tels que la corruption et l'univers des gangsters.
Merci à guiboy584 qui m'a fait découvrir ce film.