« Dofus Livre 1 – Julith » est un film d’animation français, réalisé par Jean-Jacques Denis et Anthony Roux s’inspirant de l’univers du MMORPG français du même nom. Ce film suit l’histoire d’un personnage nommé Joris qui vit chez Kérubim Crépin, un écaflip (sorte de chat humanoïde) reconnu pour sa sagesse dans toute la cité de Bonta. Notre jeune héros va, un jour, braver une interdiction de son Papychat adoptif pour pouvoir rencontrer son idole, Khan Karkass, champion incontestable de Boufbowl (le sport local, qui est extrêmement populaire). Au même moment, Julith, la sorcière de Brakmar (la cité ennemie) fait son grand retour avec un seul but : Anéantir la cité lumineuse de Bonta.
Ce film est, pour moi, une belle réussite pour le studio Ankama (créateur du jeu Dofus). En effet, cette adaptation de ce très populaire MMORPG (même si bien souvent décrié) tient très bien ses promesses. Tout d’abord, sachez que si vous ne connaissez pas l’univers cela ne pose absolument aucuns soucis étant donné qu’en guise de scène d’ouverture, vous aurez le droit à un rapide résumé de l’histoire des Dofus et du Monde des Douze (nom du continent où se déroule l’histoire). Cette scène permettra aussi d’introduire le personnage de Julith et, malgré le fait qu’au final cette ouverture soit assez conséquente, cela permet au spectateur de s’initier à cet univers et de se préparer aux probables suites qu’aura ce film.
Certains des personnages centraux de Dofus Livre 1 sont aussi présents dans le jeu en lui-même (ex : Kerubim) alors que d’autres comme Joris ou Julith n’existent pas encore dans le MMORPG. Néanmoins, tous sont représentés de façon très attachante, que ce soit du côté des « gentils » (ex : Lily) ou du côté « méchant » (ex : Julith). On éprouve de la compassion et de la pitié pour chacun d’eux. Tout ceci nous renvoie toutefois à un point légèrement moins appréciable. En effet, la fin est extrêmement décevante et frustrante. Alors que l’on commençait à s’attacher à Julith, un Deus Ex Machina vient renverser la situation et en cinq minutes une « happy end » vient bâcler le film ! Alors, certes, c’est un film qui est censé avoir un public relativement jeune mais, il est très désagréable de voir une « fin de type Disney » dans un film qui est censé avoir une suite, qui est adapté d’un jeu vidéo et surtout, qui n’a aucun lien avec ce studio ! (A tous les fans de Disney, je vous présente mes excuses mais, il faut avouer que des Deus Ex Machina qui clôture un film sur une Happy End tirée par les cheveux sont quand même monnaie courante dans leurs productions).
Au final, Dofus – Livre 1 est un film d’animation sympathique et sans prétention. Il séduira les joueurs les plus passionnés et les enfants les plus rêveurs tout en questionnant les critiques et les non-initiés à l’univers d’Ankama.