Ce film de prison ressemble également à un film-puzzle, brassant une foule d’anecdotes vivaces, mais il suit néanmoins une ligne claire et invoque l’attention et les tripes, non simplement la délectation bis. Dans le contexte d’un pénitencier pour mineurs, Kim Chaperon met en scène des machos pathétiques, trop vite sortis de route. Il ne s’attarde pas sur les motifs de leur arrivée, pas plus qu’il ne se complaît dans la peinture nihiliste ou racoleuse ; d’ailleurs, les écueils du genre ne sont pas là, il n’y a ni misérabilisme ni complaisance malsaine.
Naturaliste et sophistiqué, Dog Pound est le fruit d’une année de documentations et d’investigations.
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