Aujourd'hui sur le grill: Dog Pound de Kim Chapiron, réalisateur doué mais pas forcément reconnu à sa vraie valeur. Il n'y a pas si longtemps, j'ai revu le film Sheitan, son premier film que j'avais jugé vraiment moyen malgré le fait que l'indulgence était de mise pour ce film. Cette fois-ci, on retrouve un peu les mêmes thèmes que pour Sheitan à l'exception que tout se tient parfaitement bien pour Dog Pound. Critique sur le coup de poing que j'ai pris en voyant ce film.
Je vais donc commencer comme d'habitude par le casting que Kim Chapiron a réuni devant sa caméra pour ce nouveau film. Ne cherchez à retrouver les films dans lesquels ont joué les acteurs des films, cela ne serviraient à rien puisque les acteurs principaux jouent le première symphonie avec leur rôle dans ce film. Je vais quand même vous dire au moins leurs noms à chacun: nous avons donc Adam Butcher, Shane Kippel et Mateo Morales pour jouer les trois personnages principaux de ce film. Chacun joue son rôle avec une force impressionnante, notamment Adam Butcher qui relève du génie sur certains passages. Dommage que ces acteurs n'est pas eu leur moment de gloire en suivant ce film. Voilà donc pour le casting de Dog Pound.
Je vais continuer en parlant du sujet de Dog Pound. Chapiron nous gratifie d'une histoire à couper le souffle ne laissant aucun repis durant toute la durée du film. Il a choisi de placer son histoire dans une prison pour jeune. Autant dire que ce sujet m'a vraiment passionné. On ne connait que très peu de chose sur le quotidien des détenus de ses prisons. Chapiron nous propose une vision ultra violente. Oui, je sais, j'ai beaucoup cracher sur la violence gratuite présente dans Sheitan mais pour ce film, la violence prend une place importante dans l'histoire de Chapiron. a choisi de prendre la violence comme troisième artisan du succès de Dog Pound. Elle n'est pas omniprésente, elle apparaît qu'à des moments précis, de manière à maintenir la tension. Non, le vrai but de Dog Pound est de nous plonger dans la relation presque paternel que les surveillants ont avec les détenus. Je n'en dirai pas plus concernant l'histoire de Dog Pound.
Je vais donc revenir sur la réalisation du film. A croire que Chapiron a appris de ses erreurs. Beaucoup lui avaient reprocher sa mise en scène anarchique de son premier film. Cette fois-ci, Chapiron nous offre un excellent spectacle. Il parvient à maintenir un niveau de mise en scène qui frise l'excellence. Toutes les scènes sont filmés de manière très personnelles, à tel point que j'ai eu l'impression de voir un documentaire à certains moments. Autant vous dire que le réalisme de Dog Pound est à toute épreuve véritablement. Il faut savoir que la majeure partie des figurants de Dog Pound sont des véritables détenus, Chapiron a choisi des figurants triés sur le volet pour donner à son film une ampleur encore plus forte. Donc, j'admire vraiment le travail de réalisation de Chapiron sur ce film.
Pour réussir une telle oeuvre, le travail de recherche est hyper-important pour pouvoir ficeler le tout. Ainsi, Chapiron a passé énormément de temps dans des prisons pour jeunes afin de s'imprégner de l'ambiance des lieues pour rendre à ses détenus la meilleur histoire possible.
L'heure est donc au bilan pour ce film de Kim Chapiron. Résultat: Visuellement impressionnant, d'un réalisme à toute épreuve, une histoire bluffante, bref, ce deuxième film est une véritable claque et probablement le meilleur film que le réalisateur français nous ais offert. Je vous le conseille vraiment, vous ne serez pas déçu du résultat.