Doghouse qui raconte l'histoire d'une bande d'amis qui partent pour un week end dans un bled paumé d'Angleterre qui a la particularité de compter plus de femmes que d'hommes. Les amis comptent ainsi remonter le morale de Vince en plein divorce et remonter aux sources des plaisirs régressifs entre potes avec sexe, déconne et beuverie. Mais voilà le petit village de Moodley n'est plus tout à fait ce qu'il était et à la suite d'une mystérieuse infection toute les femmes du village sont devenues des zombies assoiffées de sang et de chair fraîche.
Un postulat de départ qui n'est pas des plus original mais qui reste efficace et qui permet à Jake West d'emballer une petit comédie horrifique qui n'a rien d'exceptionnelle mais qui reste sympathique. Doghouse propose avec les sept amis du film une belle galerie de personnages aux caractères bien définis sans pour autant sombrer dans des représentations trop caricaturales, on retrouve donc entre autres le geek de service, l'homosexuel, le black, le rocker tendre, le dragueur limite misogyne, le militaire et le bon gros pote rigolo. Jake West évite toutefois la galerie d'archétype un peu vide en donnant à chacun de ses personnages une attention particulière qui leur permet d'exister à l'écran au delà du simple statut fonctionnel. Doghouse réussit alors sans peine à rendre ses différents personnages attachants au point de rendre le funeste destin de certains assez émouvant. Le film s'appuie d'ailleurs sur un solide casting d'acteurs britanniques avec entre autres Stephen Graham (This is England - Snatch) et Danny Dyer ( Severance - Human trafic).
Bien rythmé même si le film peine un peu à trouver un second souffle à mi parcours, Doghouse est une agréable comédie pleine de répliques qui font mouche et de séquences assez drôles comme le gag de la voiture de location de Banksy ou encore le geek fou de joie de pouvoir jouer au héros avec des armes en plastique. On passera donc sans problème sur certains ressort de comédie beaucoup plus lourd comme la scène du travestissement ou encore la grosse en nuisette.
Doghouse sans atteindre les sommets du genre propose un spectacle gore relativement appréciable avec de des effets à l'ancienne et des maquillages soignés même si le film manque parfois de folie et de diversité dans ses débordements sanguinolents. Les zombies ne sont pas ici une masse informe de figurantes mais des personnages à part entière avec des looks et des attributs bien définis, un choix amusant qui permet de faire à Jake West de traiter de manière symbolique différent type de femme comme la mariée, la mère, la femme castratrice aux ciseaux, la femme gourmande, la femme fatale etc etc... Le coté guerre des sexe n'est objectivement ici qu'un ressort de comédie assez peu exploité par le scénario dans lequel nos belles zombietttes n'ont finalement rien qui les démarquent vraiment de zombies plus classique, même l'activation de la seconde phase de contamination n'apportera rien de vraiment marquant dans l'évolution et le rythme du film. Le coté prétexte de cette contamination comme son explication un rien vaseuse et vite emballés n'entame heureusement en rien la bonne humeur générale du film qui manque un poil de fond et de férocité pour être comme il s'auto-proclame pourtant au détour d'une réplique « Politiquement incorrect ». La guerre des sexes annoncée et le combat entre hommes et femmes disparaissant souvent à l'écran derrière un trop classique affrontement survivants contre zombies.
Très en dessous de Shaun of the dead mais très au dessus de nombreuses zombédies insipides, Doghouse est une bonne petite comédie horrifique qui supportera sans doute sans soucis d'être vu et revu avec toujours autant de plaisir.