Echec et meute
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Tournée dans les fascinants décors d'une banlieue italienne fantomatique, décors sublimés par une photographie magnétique et une réalisation tout à la fois gracieuse et coup de poing, Dogman est une fable sombre sur l'éternel combat entre le faible et le fort, sur la lâcheté (celle du bourreau et celle de la victime), sur les conséquences des choix et sur la désillusion face à une humanité égoïste et indifférente à la rédemption.
Si l'on peut comprendre que le jury du dernier Festival de Cannes ait voulu saluer la performance de Marcello Fonte, parfaite incarnation (jusque dans les traits de son visage) de l'antique figure du martyre, on regrettera qu'il n'ait pas choisi de lui faire partager ce prix d'interprétation masculine avec Edoardo Pesce, double inversé, moteur de la tragédie, impressionnant à chaque plan dans sa proposition monolithique et minérale de la brutalité la plus pure.
Une oeuvre implacable et désespérée, trouée de rares instants de tendresse vite étouffés, que vient mettre en lumière comme un cirque mauvais la mise en scène choc et poétique de Matteo Garrone.
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Créée
le 30 juin 2018
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