- Ah c'est la fin du mois, c'est la fin des haricots, c'est la fin du film.
- Qu'est-ce que tu dis ?
- Non non, rien.
Dans Domicile conjugal, on téléphone à Jean Eustache, on croise Monsieur Hulot dans le métro. Truffaut aime à se défaire des codes du cinéma, ceci dans une histoire tout ce qu'il y a de plus banale. Notre Antoine Doinel se comporte mal mais retombe sans cesse sur ses pattes. Ah comme la vie était belle quand, lassé de peindre des roses en rouge comme dans Alice au pays des merveilles, on attrape un journal et trouve un job de rêve, et de toute façon il n'y a qu'un autre candidat.
Mais Domicile conjugal, c'est aussi un film qui donne une image faussée, stéréotypée et mesquine de la femme japonaise, qui n'a pour seul intérêt que son physique et ses charmes. Celle-ci parlant un Français excellent évolue dans un appartement semblable à un magasin d'antiquités orientales. Je crois que c'est ce genre de films qui a façonné une génération de Gaijin sans égard pour les cultures étrangères.