La Montagne dévorée
Dans les montagnes tropicales du canton du Coronado, la nature luxuriante que traverse un vieil homme vêtu d’un imperméable jaune semble indubitablement souveraine. Or, les majestueux plans larges...
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le 14 févr. 2023
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L'histoire du pot de terre contre le pot de fer est une figure récurrente du cinéma. Ariel Escalante Meza s'y attèle dans Domingo y la niebla, avec pour héros, dans un coin perdu du Costa Rica, un vieil homme qui s'oppose à son expropriation par les promoteurs d'une autoroute. Mais ce sujet, éminemment social et politique, tend à n'être qu'une toile de fond derrière une autre dimension, disons fantastique et/ou mystique, puisque le héros du film tient à rester sur ses terres pour pouvoir continuer à dialoguer avec sa défunte femme. Parler de réalisme magique dans une production latino-américaine relève évidemment du poncif mais comment dire autrement pour une œuvre le plus souvent noyée dans une brume qui évoque un territoire proche des limbes. Le travail sur l'image et l'atmosphère est fascinant, tout comme le portrait d'un personnage englué dans le deuil ou bien ayant déjà dépassé la frontière du monde des morts. Le réalisateur fait son possible pour unir un discours clairement anti-capitaliste et une ambiance sensorielle prégnante mais il n'y parvient qu'à moitié, Domingo y la niebla s'avérant plus riche par son esthétique que par sa narration, plutôt prévisible et un rien répétitive, et plutôt décevante dans son dénouement. Après Clara sola et avant Tengo sueños eléctricos, le cinéma costaricien (après son homologue guatémaltèque) prend en tous cas ses aises dans les festivals internationaux, ce qui représente une excellente nouvelle pour les amateurs de diversité culturelle.
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le 2 oct. 2022
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