Don Jon, c’est le premier film réalisé par Joseph Gordon Levitt et bien que ce soit loin d’être affreux, ce n’est pas un film qui marquera l’histoire du cinéma ! Un peu trop simple, trop bateau et un brin trop gnagnan. On commence avec un scénario un peu mignon, un peu rigolo mais toutefois très banal : un type accro au porno qui tombe amoureux d’une nana fleur bleue qui croit encore au prince charmant. Jusque là, rien de foufou mais le pitch n’est pas mauvais et y’a le mot porno dedans donc j’aime bien.

L’ensemble des personnages sont de vraies caricatures, difficile de faire plus cliché, mais c’est aussi ce qui est drôle. Jon est un jeune homme simple qui ne jure que par son appart, ses potes, et aime bien jouer avec son petit jésus entre deux confessions. Il passe ses nuits en boite à draguer des nanas et pousse la beauferie jusqu’à leur donner des notes. What a gentleman !

Barbara, mh… Comment dire ? Elle semble tout droit sortir de Jersey Shore et c’est bien la première fois de mes neufs vies que je n’ai pas eu envie de ronronner en voyant Scarlett. Va cracher ton chewing-gum et enlève-moi ce jogging en velours rose, s’il-te-plaît, c’est un conseil d’ami. Ce genre d’accoutrement est tout juste bon pour une Snooky. Profondément énervante avec un comportement de princesse, il est réellement difficile de retrouver le charme habituel de Scarlett à travers le personnage de Barbara Sugarman.

Quant aux autres protagonistes, La famille de Jon est complètement barrée, un papa addict au foot ( Tony Danza ), une maman obsédée par le fait de devenir grand-mère et une sœur qui ne lève pas le nez de son portable. Et enfin.. Julianne Moore dans le rôle d’Esther. Une quarantenaire hippie qui ne sait pas trop où elle en est, mais qui a beaucoup à offrir et va énormément aider Jon ; probablement le personnage le plus touchant du film.

Le film est assez rythmé bien qu’assez redondant. Vous allez me dire : » Mais comment cela se fesse ?! » , je m’explique : il n’y a aucun temps mort mais vu que toute l’action s’articule autour de Jon qui ne fait rien que regarder du porno, aller à la messe et déjeuner en famille le dimanche ; on s’ennuie rapidement. Mais lorsqu’il fait va à confesse c’est sur fond de Good Vibrations alors tout de suite, c’est moins chiant ! Les trente dernières minutes permettent un peu de sortir du côté train-train quotidien, merci Julianne de permettre au film d’évoluer. Il était temps.

Les relations hommes/femmes sont traitées de la manière la plus clichée qu’il soit. Dans ce film, Barbara espère faire changer Jon et n’hésite pas à user du chantage pour obtenir ce qu’elle veut de lui tandis que Jon ment comme un arracheur de dent et agit en douce, espérant ne pas se faire chopper. Hypocrisie la plus totale, plus stéréotypé tu meurs. Le rapport au porno est comme qui dirait… inexistant ! On nous avait promis du sexy mais en fait… non. On voulait des boobs et des zobs, nous ! Malgré cette petite déception, je ne peux nier que le film reste agréable à regarder. Certaines situations décrites sont relativement drôles, notamment les scènes de repas familiaux qui sont criantes de réalisme. Les acteurs sont assez bons et les voir évoluer dans cet univers beauf est juste hilarant. Rien que pour Tony Danza en marcel, ça vaut le coup d’œil.

Pour conclure rapidement, en une phrase : Don Jon est une comédie sympa mais pas de quoi fouetter un chat.

Créée

le 13 févr. 2014

Critique lue 448 fois

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Marlprout

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