Du porno ? Oui, mais pas que !
Passé la première demi-heure de ce film, franchement difficile à regarder tant le spectateur peut-être dérouté par l’enchainement des fameux cycles « corps/appart/caisse/famille/église/potes/copine/porno », il mérite que l’on s’y attarde pour découvrir ce que les personnages ont vraiment sous leur carapace. Si au début Jon parait effectivement détestable, car doté d’une vision de la femme plutôt avilissante, il éclot littéralement au fil des cycles pour révéler un personnage tiraillé entre son addiction au sexe artificiel et un profond désir de pouvoir enfin s’abandonner dans une relation sentimentale. De son côté, Barbara relève le défi de vous dégouter d’elle-même ; et elle y parvient. Même si son rôle est détestable, Scarlett joue à merveille la jolie fille débordante de vulgarité, prête à tout pour transformer sa proie en prince charmant. C’est finalement Esther qui apportera le salut de son âme à Jon, ce qui suffira à vous faire oublier la routine de ses cycles de vie. Au rang des regrets, j’indiquerais avant tout les scènes passées en famille, qui m’apparaissent largement sur jouées par Tony DANZA dont on ne comprend pas vraiment pourquoi il hurle autant… L’incrustation de Porno à tout va dans le film est également dérangeante, mais après tout, c’est le cœur du problème alors je vois mal comment le réalisateur aurait pu s’en passer.