Après une très bonne scène d'introduction et une vingtaine de minutes d'espoir, malgré la photographie dégueulasse et l'histoire basique qui se déroulait devant un spectateur quelque peu inquiet, Don't be afraid of the dark (DBAOTD pour les intimes, même si je doute qu'il n'y en ait jamais) sombre dans les ténèbres du cinéma au même moment où les créatures en sortent.
Les scénaristes s'en donnent à coeur joie de détruire minutes après minutes le filet d'univers qu'ils avaient tissés au début du film en s'armant d'incroyables incohérences et de changement de caps navrant. En s'enfonçant dans la laideur cinématographique, l'équipe du film, avec un sérieux castrateur, entraîne avec elle l'ensemble des protagonistes de cette purge, les forçant à jouer une famille de gros couillons plus débiles que la blonde gros clichés (et gros seins) de n'importe quelle mauvaise série B.
Tant et si bien que la dernière demi-heure défonce les abîmes de la nullité : Le moindre petit bout d'une scène ne colle plus, la photographie toujours aussi vomitive s'accompagne d'un excès aberrant d'images de synthèse bas de gamme et chaque mouvement, chaque réaction, chaque choix d'un personnage est suivi d'un long et douloureux soupir, seul moyen de ne pas succomber à l'appel d'Hypnos.
Quand la fin parachève cette destruction permanente de toute crédibilité et que le spectateur a enfin fini de se faire cracher à la gueule par cette belle équipe de bras cassés, la délivrance, enfin, s'accomplit.