Guillermo del Toro responsable d'une méchante bouse ? Impensable ? Don't Be Afraid of the Dark vient tout de suite rectifier l'excès de confiance. Le film réalisé par Troy Nixey - dont on ne doute pas des bonnes intentions - se vautre à chaque pas : la gestion de la peur antithétique, en passant par le drame familial interprété par une bande de cachetoneurs qui n'y croit jamais (et pourtant Guy Pearce, les mecs). L'ambiance est empruntée, le rythme soporifique bâti sur un scénario comblant le vide et des effets de style impertinents ("tiens, je vais foutre ma caméra dans le bassin à koï, c'est super classe")... Rien ne sauvera ce premier métrage surfait et caricatural qui aurait du rester dans les ténébreux méandres de l'imagination de Del Toro. Pas grave, Ô Guillermo, on t'aime quand même. Mais on s'est diablement emmerdé.