L'amour aveugle

L"homme aveugle du premier film vit désormais dans une cabane, reclus, en compagnie d'une fille qui lui fait croire qu'elle est son enfant, et qui est en fait orpheline. Un groupe va faire son apparition afin de kidnapper cette adolescente, que l'homme aveugle devra protéger.

A mes yeux, Don't breathe n'était pas un bon film, au point que je l'ai quasiment oublié. Cinq ans plus tard, Fede Alvarez cède cette fois sa place de réalisateur pour la donner à son coscénariste Rodo Sayagues, et permettre ainsi de partir sur une autre direction, de sorte que cette suite peut se voir indépendamment.

Ce qui donne quelque chose de réussi, car à l'instar de Evil Dead version Alvarez, c'est un film sans concessions, d'une grande violence, voire parfois complaisant, mais qui sait là où il va, car n'est personne n'est épargné, aussi bien les hommes que les enfants, voire même cette fille, très bien jouée par Madelyn Grace. Quant à Stephen Lang, qui est toujours dans une forme olympique à près de 70 ans, et toujours aussi mobile malgré sa cécité, il dégage un certain charisme, avec une gueule de tueur. Car on peut dire qu'il va buter des gredins, et parfois de manière très sale.

Même si le scénario est parfois prévisible, tout ça à cause d'une mèche de cheveu, le côté bourrin et très violent reste plaisant pour peu qu'on aime voir ça à l'écran. La mise en scène est elle aussi un des points faibles, car c'est clairement tourné à l'époque Covid, avec peu de personnes à l'image ; du coup, le réalisateur joue sur des tonalités sombres pour cacher la misère sous le tapis. Mais le bourrin en moi a apprécié le spectacle, et c'est déjà ça.