Un thriller psychologique sous l’emprise d’une masculinité toxique (…) beau mais prévisible.

Dans les années 50 au sein d’une communauté expérimentale, tout semble se dérouler sans accroc, les hommes partent au travail tandis que les femmes sont assignées à résidence, entre le ménage & les bons p’tits plats… Enfin, jusqu’au jour où l’une d’entre elles se remet en question et s’interroge sur cette utopie de carton-pâte.

Pour sa seconde réalisation, l’actrice Olivia Wilde vient égratigner l’american way of life, avec ces maisons proprettes, toutes alignées et identiques les unes aux autres et où les femmes sont reléguées aux tâches ménagères pendant que les hommes eux, vivent pleinement leur carrière. Don't Worry Darling (2022) est un thriller psychologique qui dépeint de façon très réaliste l’emprise du patriarcat et cette masculinité toxique.

L’immersion dans les années 50 y est d’autant plus forte que le tournage a eu lieu en extérieur, à Palm Springs plus précisément (le magnifique lotissement de "Canyon View Estates") et les environs du désert de Mojave (la "Kaufmann Desert House" ou encore le "Volcano House"). La photo de Matthew Labatique et les décors aussi bien intérieurs qu’extérieurs y sont particulièrement soignés.

Dans la droite lignée (pour ne pas dire, un copier-coller) du film de Bryan Forbes : Les Femmes de Stepford (1975), Olivia Wilde parvient à recréer un univers et une ambiance saisissante qui finit par lentement mais surement se craqueler et laisser apparaître une triste vérité sous ce vernis en apparence irréprochable. A mi-chemin entre

The Truman Show (1998) & The Village (2004)

pour le côté « faux-semblant », le film séduit mais l’écriture laisse cependant à désirer (plusieurs questions restent en suspens, était-ce volontaire ?), si bien que le récit s’avère cousu de fils blancs, laissant le spectateur attendre patiemment le fameux twist-ending inéluctable.

Brillamment interprétée par Florence Pugh, aux côtés de Harry Styles & Chris Pine, cette dernière illumine de par sa présence, on retiendra principalement de ce thriller, à la fois la beauté de son interprète et la beauté du cadre.

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RENGER
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le 29 sept. 2022

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