Ouille, ouille, ouille ! Quelle catastrophe. Je vous trouve très beau m'avait pourtant laissé une impression pas trop mal en 2005. On découvrait Isabelle Mergault réalisatrice, Michel Blanc en paysan, la roumaine Medeea Marinescu. Malgré d'évidentes faiblesses que je m'attendais à voir Mergault gommer.
Fi, donc ! Elle se plante en beauté dans cette comédie romantique sans aucun rythme, sans aucun rebondissement, sans aucun gag à se mettre sous la dent. C'est assez terrible. Même faire bégayer Auteuil suite à un AVC n'est pas drôle alors que je suppose que c'était le but. Et de toute façon, vu les échecs que collectionne le pauvre Auteuil depuis quelques années, ça fait un moment qu'il est plus bankable.
Tel un Jean Becker du pauvre, Isabelle Mergault place son action ou son semblant d'action dans un trou perdu mais les habitants composant cette bourgade paraissent être le résultat d'accouplements incestueux depuis des générations. Franchement, il se trouve que moi aussi j'habite dans ce que je vais appeler diplomatiquement une zone très rurale et on n'est pas atteint à ce point-là. Même en faisant exprès.
La réalisation est plate comme ma main. Comme un dimanche à la campagne donc finalement Mergault est restée fidèle à ce qu'elle décrit.
Medeea Marinescu a un joli sourire sinon même si elle reprend à la virgule près son rôle tantôt rigolo tantôt pleurnichard d'Elena. Cela dit, est-ce suffisant ? Non. Vu le prix d'un ticket de cinéma chez moi (autour de douze euros en plein tarif), comment peut-on convaincre un spectateur de prendre sa voiture pour aller voir ça alors qu'en téléfilm sur France Télévisions ça aurait été pareil ?
Je lui fais confiance pour ses prochains films, à force de côtoyer Laurent Ruquier ou Laurent Baffie au quotidien dans Les Grosses Têtes, pour redresser la barre côté écriture d'autant que je suis sûr qu'elle en a les capacités. Ou de se renouveler car elle exploite un filon usé jusqu'à la corde.