Ah, Donnie Darko, quelque chose opère avec ce film sur toi que tu le veuilles ou non, il a une sorte d'aura mystique, tu es en phase car confronté à un objet cinématographique instable. Je veux dire par cela que le scénario n'est pas grandiose, le contexte dans lequel se situe l'histoire n'est pas réellement intéressante, une petite histoire de midinette, une bonne vieille fête d'Halloween, des personnages caricaturaux, ... Cette impression d'instabilité réussit merveilleusement au film, le réal' en est à son premier long-métrage et il essaye tant bien que mal à le rendre intéressant en tentant des idées visuelles souvent payantes.
C'est sans doute pour cela que la magie fonctionne, peut-être que nous avons l'impression d'assister à un renouveau du Midnight Movie: ce type de film un peu fourre-tout pas forcément bon mais que tu aimeras quand même. À vrai dire, l'identité du film se trouve dans le fait qu'il la cherche éperdument, côtoyant alors toutes les possibilités données, c'est ce qui le rend attachant. En plus de cela, Richard Kelly a filmé avec une image crasseuse et curieusement, Donnie Darko est tellement mieux comme ça. Ah, et aussi il y a une putain de musique, alors, jetez-vous dessus!