Malgré la qualité technique très moyenne de son Blu-ray (définition faible, beaucoup d'adoucisseur, aucune rehausse des contrastes ni de la colorimétrie), le film parvient à continuellement faire fonctionner son atmosphère si particulière et mystérieuse entre teen movie et thriller psychologique, sur fond de fable de science-fiction complètement fascinante. Situé dans un contexte 80's, avec les musiques de l'époque adéquates, et construit sur un scénario pratiquement impénétrable au(x) premier(s) visionnage(s), Donnie Darko ne laisse clairement pas indifférent, et surtout torture les méninges avec ses théories de voyage dans le temps. Richard Kelly mettait déjà la barre bien haut d'un style totalement unique qu'on retrouve par la suite dans Southland Tales et The Box, tous deux plus ou moins appréciables. Ce style trop énigmatique qui demande à rechercher obligatoirement hors du film pour trouver des réponses peut aussi être rebutant, mais c'est définitivement ce qui fait la force de Donnie Darko.
Il est clairement impossible de savoir à travers le film qu'il existe des êtres du futur, un univers Tangent et un univers Premier, ni même que le portail final est créé par Donnie qui manipule l'eau et que son pouvoir de télékinésie lui permet d'arracher le réacteur de l'avion. J'ai toujours cru à une boucle temporelle.