Bon par où commencer... c'est le film de mon adolescence donc je ne peux pas être objectif, mais je vais essayer...
C'est l'étrange histoire de Donnie qui se réveille un matin, sur une route déserte au sommet d'une montagne d'un petit patelin tranquille des États-Unis. Depuis quelque temps il est somnambule, et se réveille tous les matins dans des lieux inconnus. Et puis un soir il rencontre Frank, et son costume de lapin, qui lui annonce que dans 28 jours, 6 heures, 42 minutes et 6 secondes, le monde prendra fin. Le lendemain au réveil, il découvre la destruction de sa maison par la chute d'un réacteur d'avion qui s'est écrasé directement sur sa chambre.
Cet étrange incident va en déclencher d'autres, qui peu à peu vont secouer la paisible bourgade, et particulièrement ses habitants.
Voilà à peu près la partie émergente du puzzle de deux heures qu'est Donnie Darko.
C'est un peu tout à la fois: drame social, film de science fiction sur les voyage dans le temps, thriller mystérieux, comédie romantique-teen movie mâtinée de scènes d'horreur/fantastique de série B et de comédie musicale, mais c'est d'abord l'histoire d'un adolescent. Le lycée, les potes, le sexe, c'est toute une époque que l'on explore au son de Head over heals des Tears for fears, alors que la caméra navigue dans les couloirs du petit lycée de Donnie ou défilent les personnages qui composeront le film: le gourou Jim Cunnigham et son adepte parent d'élève, la nouvelle enseignante en littérature et son copain prof de physique, les différents élèves, tous joueront un rôle plus ou moins important dans la tragédie qui frappe cette petite bourgade gentillette des années 80, dont Donnie deviendra l'épicentre.
J'ai vraiment pensé à Stephen King, ou à du Jack Ketchum sans la violence dans la façon de savamment présenter le patelin et ses habitants pour s'attaquer à l'american way of life de petits quartiers tranquilles, j'adore ce schémas. De plus les acteurs sont d'une justesse étonnante. Jake Gyllenhaal, Jena Malone, le regretté (?) Patrick Swayze en gourou inoubliable, le duo Drew Barrymore / Noah Wyle en profs, et même quelques apparitions de Seth Rogen tout jeunot. Tous au diapason. Sans oublier le fameux Frank dans son costume de lapin devenu culte.
Plein de scènes intriguantes, notamment une merveilleuse scène planante durant la projection d'Evil Dead au cinéma, et une excellente bande son (Joy Division, Echo & The Bunnymen, avec une partition instrumentale superbe de Micheal Andrews).
A noter un Director's Cut plutôt inutile. Il est cool mais n'apporte pas grand chose à l'histoire. Autant garder le montage original en fait...
Bref, pour moi, c'est un très beau film, mon film préféré que j'ai revu et revu sans jamais m'en lasser, qui me remontera toujours le moral... je ne peux que le conseiller.