Avec un titre pareil, je le suis demandé, avant de lancer le film, s'il s'agissait d'un des vieux films porno que j'ai choppés. J'imaginais quelque chose de français, avec Brigitte Lahaie, un classique. Finalement il s'avère que le film est du genre policier mais comporte tout de même une dose d'érotisme par le contexte.

L'intrigue est plutôt bien ficelée. Faut dire que ce n'est pas trop compliqué et c'est tant mieux, parceque lorsqu'une enquête policière est trop compliquée, les explications finales deviennent vite tirées par les cheveux. Puis, en simplifiant la trame policière, le scénariste peut privilégier l'aspect psychologique des personnages, et ça c'est mieux ! Surtout qu'il se permet de faire ça avec humour et, comme dit plus haut, érotisme. La tension sexuelle est à son comble durant plusieurs grandes scènes. Par exemple, celle où le policier se glisse dans le dortoir ; les filles se jettent sur lui comme dans un fantasme. Leur intention est louable, terrasser le brigand, mais dans l'action, les vêtemens se déchirent, les poitrines se dévoilent, les jeunes femmes rougissent, telles de coquettes coquines. On pourra tout de même reprocher un démarrage un peu lent ; disons que les choses auraient pu être mises en place plus rapidement sans rien perdre de cette introduction du contexte.

La mise en scène est efficace. Nous pouvons dire qu'il s'agit d'un huis-clos puisque nous ne quittons presque jamais le pensionnat. Le découpage est varié, les plans bien pensés ; le réal n'en fait jamais de trop sauf peut-être à un moment : le plan sur la bague est bien trop insistant. Les acteurs sont très bons aussi, Jean Marais joue le flic un peu gauche parce que jeune, mais se révèle efficace pour faire preuve d'autorité. Les actrices sont quant à elles toutes convainquantes en jeunes garces, sournoises, espiègles et surtout elles sont toutes charmantes. A noter également la rpésence d'un Louis de Funès jeune, moustachu, chevelu, mais déjà doté d'un body language au point. C'est d'ailleurs fou comme il arrive à faire rire malgré le fond pervers de son personnage.

Bref, "Dortoir des grandes" est un très bon divertissement policier soupoudré d'érotisme et d'humour.
Fatpooper
7
Écrit par

Créée

le 2 juil. 2013

Critique lue 1K fois

4 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 1K fois

4

D'autres avis sur Dortoir des grandes

Dortoir des grandes
greenwich
7

Dortoir des grandes (1953)

Il s'agit d'un film policier en noir et blanc. L'histoire se déroule presque entièrement dans un pensionnat pour jeunes filles de bonnes familles. Une élève de 18 ans a été retrouvée morte étranglée...

le 24 janv. 2015

5 j'aime

Dortoir des grandes
Fatpooper
7

Un policier au pensionnat

Avec un titre pareil, je le suis demandé, avant de lancer le film, s'il s'agissait d'un des vieux films porno que j'ai choppés. J'imaginais quelque chose de français, avec Brigitte Lahaie, un...

le 2 juil. 2013

4 j'aime

Dortoir des grandes
cathVK44
6

Jeunes filles en fleur et meurtre au pensionnat.

Jeunes filles en fleur et meurtre au pensionnat. Riche en rebondissements, une énigme policière saupoudrée d’humour et d’un brin d’érotisme. L’enquête autour d’un meurtre au sein du pensionnat aurait...

le 24 oct. 2024

3 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55