J'aurais beaucoup aimé aimer le film Dos madres ( deux mères ) car j'adore l'Espagne et l'Histoire. Le contexte, en effet, est un épisode méconnu de la guerre (1936-1939) qui s'est poursuivi jusqu'à la fin du franquisme dans les années 80. On estime à environ
300 000 enfants enlevés à leurs familles, républicaines et confiés par les vainqueurs à de "bons catholiques", en mal de maternité , pour leur "ôter le gène du marxisme"!!!
Il suffisait d'y penser, non?
On doit cette riche idée à un....médecin psychiatre, le docteur Antonio Vallejo Nàgera, proche du caudillo. Les nourrissons étaient enlevés ou déclarés morts à la naissance, souvent avec la complicité de l'Eglise et de certains médecins. Ce qui, bien sûr, fut une tragédie de plus dans ce pays déjà ravagé par une impitoyable guerre civile qui aura produit des traumatismes durables dans chaque famille, même des années plus tard, sans oublier la sanglante bataille de l'Ebre, la prise de Barcelone etc
Le film de Victor Iriarte raconte l'histoire parallèle, puis la rencontre entre une femme ayant perdu un enfant, 20 ans, plus tôt et une autre qui en a recueilli un à la même époque. Enfin, je crois.
Un sujet humain très louable mais une mise en scène tellement, au mieux, très sophistiquée sinon incompréhensible, elliptique , alambiquée, où j'ai vite perdu pied, hélas. J'ai même failli quitter la salle à deux ou trois reprises, ce qui ne m'arrive jamais pour aller revoir une troisième fois Le conte de Monte-Cristo. C'est long, c'est lent, et c'est plutôt chiant, pour résumer.
Et je n'aime pas parler ainsi d'un film car je sais ce que représente l'investissement d' un réalisateur, comédiens, des équipes, mais là franchement c'est una fatal decepción.
Ça arrive...
Et ça n'enlève rien au grand talent des deux magnifiques comédiennes Lola Dueñas et Torrent Ana, intenses et dignes dans la recherche de la vérité.
Mais après un verre de vermouth, una cerveza ou un Cuba libre, ça passe🍻
Viva el cinema, para siempre!