En exergue, Mocky explique qu'il sait très bien avoir tourné une connerie -c'est son terme- mais qu'elle vaut bien celles que le cinéma et la télévision nous servent trop souvent. A voir. Car ce moyen-métrage est quand même absolument affligeant et indigne. On veut bien pardonné ses passables films fauchés à Mocky par égard pour son abnégation, pour sa passion pour son métier, mais avec "Le dossier Toroto", il franchit la ligne blanche!
Toroto (le fidèle et inénarrable Jean Abeillé) est un agronome (japonais!) inventeur d'un breuvage qui multiplie la taille des légumes et chez les hommes la taille de leur pénis. On n'en dira pas plus pour la raison que ça n'en vaut pas la peine. Mocky imagine une comédie stupide et pas drôle un seul instant, du sous Hara-Kiri, peuplée des personnages grotesques que le cinéaste affectionne depuis toujours mais qui, ici, sont juste pénibles. Vladimir Cosma, qui a accompagné Mocky dans ses derniers films, est de la partie (musicale bien sûr). Le pauvre.
On se demande qui a pu diffuser cette farce indigeste et mauvaise plaisanterie, si ce n'est Mocky lui-même dans sa salle de cinéma.