"Dot et le Kangourou" est le premier long-métrage d'animation du réalisateur Yoram Gross.
Il s'agit de loin du meilleur film de cet homme, qui par la suite se contentera de recycler plusieurs fois des scènes d'animation, de faire des scénarios sans queue ni tête, en accumulant les scènes de remplissage (des "Big Lipped Alligator Moment"), les incohérences et les montages hasardeux, le tout avec des dessins hideux.
Le film a assez mal vieilli évidemment, le mélange entre animation et prises de vues réelles n'était impressionnant que pour l'époque (mais reste convainquant) et on a une tribu d'indigènes assez stéréotypées.
De plus, comme les films suivants du réalisateur, il y a certaines réutilisations de plans précédents et le récit s'arrête pour quelques délires comme faire place à des séquences musicales inutiles chantées par des animaux qui disparaissent après l'avoir chanté (la chanson des grenouilles par exemple).
Néanmoins, les chansons restent entrainantes et l'histoire, malgré plusieurs pauses pour des séquences n'apportant rien à l'intrigue, reste distrayante et assez dramatique, se terminant même sur une fin douce amère contrairement au livre de base (la femelle kangourou ne retrouve jamais son fils, alors qu'elle le retrouve dans le livre).