Qui n'a pas été sage ?
Chaque année, avec les vacances de fin d'année, la télé nous vomit ses éternels films et téléfilms « de Noël », sirupeux de bons sentiments. Alors qu'une noble série de films qui pervertit...
le 24 déc. 2019
8 j'aime
6
Ce "slasher" assez méconnu réalisé par Charles E. Sellier Jr. et sorti en 1984 (la même année que "Les Griffes de la nuit", autre film du genre) n'est pas mal. C'est l'histoire d'un enfant qui assiste au meurtre de ses parents perpétré par un homme déguisé un Père Noël, il est ensuite envoyé dans un couvant catholique très stricte aux méthodes traumatisantes et puis à ses dix huit ans, il devient vendeur mais il a des pulsions meurtrières une fois la période de Noël arrivée. Le synopsis laisse donc penser à un slasher comme tant d'autres des années 80, la mode étant en vogue à cette époque là, et il est d'ailleurs encore aujourd'hui considéré comme tel mais il ne connaîtra malheureusement pas le succès escompté à cause de militants conservateurs qui réussirent à déprogrammer le film au bout d'une semaine. Il a donc tout au premier abord tout d'un slasher : un tueur tue un petit groupe de personnes, les unes après les autres en un temps record mais si on se penche un peu plus sur l’œuvre, on se rend compte qu'il s’oriente plus vers un simple film d'horreur et je ne dis pas que c'est une mauvaise chose, c'est juste une autre manière de voir et d'interpréter le film. Effectivement, ici on connaît bien le passé du tueur et pourquoi il est devenu comme ça, environ vingt cinq minutes du film se consacrent sur son enfance assez désastreuse et on comprend donc pourquoi il agit ainsi alors que dans un slasher de base, nous n'avons pas tous ces éléments (ou alors dans un préquel souvent raté). Les victimes ne sont ici pas des adolescents ou des jeunes adultes mais des personnes de tout âge et de plus, le tueur commence donc son carnage à partir des quarante premières minutes. Il y a bien les scènes de sexe et les meurtres qui le rapprochent vers le slasher mais sinon, tous les autres éléments l'en éloignent et d'ailleurs le réalisateur a précisé ne jamais avoir vu de slasher avant d'avoir fait son film. Enfin bref, comme je l'ai précisé plus haut, ce n'est pas forcément une mauvaise chose car on en sait plus sur la personnalité du tueur et il y a une vraie raison qui légitime le fait que l'histoire se passe à Noël et non pas à une autre époque de l'année. Nous avons également à un moment donné du film plusieurs plans mettant en scène le futur tueur s'occupant de la boutique avec par-dessus une musique sympa, le tout rappelant beaucoup un générique de sitcoms américaine assez débile des années 80 et tout cela créer un contraste assez marrant mais aussi perturbant car le spectateur sait qu'il se trouve face à un film d'horreur mais est pourtant confronter à une scène presque familiale, bon enfant. Les meurtres ne sont quant à eux pas vraiment originaux, il y a juste celui du [spoiler]garçon qui se fait décapiter sur la luge[/spoiler], mais sinon, le film n'apporte rien de neuf de ce côté-là. Pour ce qui est des acteurs, nous avons principalement Robert Bryan Wilson dans le rôle du tueur qui s'en sort plutôt bien et il en est de même pour le reste du casting. "Douce nuit, sanglante nuit" est donc un petit film d'horreur sympa des années 80 qui se laisse très bien regarder, surtout pour les fans du genre.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs nanars
Créée
le 18 avr. 2020
Critique lue 93 fois
D'autres avis sur Douce nuit, sanglante nuit
Chaque année, avec les vacances de fin d'année, la télé nous vomit ses éternels films et téléfilms « de Noël », sirupeux de bons sentiments. Alors qu'une noble série de films qui pervertit...
le 24 déc. 2019
8 j'aime
6
En 1984, le slasher était en plein essor. Des films comme Halloween ou Vendredi 13 avaient lancé une mode quelques années plus tôt, et en étaient alors à leur 3ème et 4ème épisode...
Par
le 14 déc. 2010
7 j'aime
L'idée d'un serial killer déguisé en Père Noël reviendrait à l'acteur / musicien / réalisateur David Hess (célèbre pour son rôle de l'immonde Krug Stillo dans La Dernière Maison Sur La Gauche) et du...
Par
le 16 juin 2024
4 j'aime
4
Du même critique
Ce cinquième opus de la franchise "Scream", le premier réalisé par quelqu'un d'autre que Wes Craven et ici en l’occurrence Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Oplin, est très mauvais, tout simplement ...
Par
le 13 janv. 2022
33 j'aime
11
Ce film, réalisé par Harry Bradbeer et sorti tout récemment sur Netflix, qui devait d'ailleurs à la base sortir en salles (enfin d'après ce que j'ai compris) est franchement assez moyen. Il est rare...
Par
le 24 sept. 2020
25 j'aime
Après un retour avec "The Visit" et "Split", M. Night Shyamalan est une nouvelle fois sur la pente descendante depuis "Glass" (enfin surtout pour ma part étant donné qu'il a eu globalement de bonnes...
Par
le 2 févr. 2023
23 j'aime
2